D'après une récente étude, le piment n'aurait pas que des vertus gustatives. Un de ses composants protègerait aussi du cancer colorectal.
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Mettre du piment dans sa vie Si vous aimez mettre du piment dans votre vie, pensez aussi à en mettre dans votre assiette. Car le piment pourrait aussi protéger du cancer colorectal. C’est ce que suggère une nouvelle étude américaine publiée dans la revue médicale The Journal of Clinical Investigation.
Détruire les cellules cancéreuses Une équipe de professeurs de l’école de médecine de l’université de San Diego (Californie) a fait l’expérience sur des rongeurs atteints d'un cancer du côlon. Ils leur ont injecté de la capsaïcine, le composant actif du piment qui entraîne des sensations de brûlure dans la gorge lorsqu'il est consommé. La capsaïcine a activé un récepteur dans l’intestin des souris, capable d’éliminer les cellules cancéreuses présentes tout en conservant les cellules saines. Par ailleurs, l’espérance de vie des rongeurs a augmenté de 30 % après l’injection. Ces résultats confirment ceux d’études antérieures réalisées sur les effets bénéfiques du piment rouge pour la santé.
De nombreuses vertus thérapeutiques Et le piment est bénéfique de manière plus large. En mai dernier, une étude publiée dans la revue Cell Reports a démontré que la capsaïcine cible et détruit un récepteur à la douleur. Les douleurs chroniques sont associées à une mauvaise santé et réduisent l’espérance de vie. Le piment permettrait donc d’allonger notre durée de vie. D’autres études ont démontré que le piment possède des vertus anti-oxydantes et qu’il peut se révéler efficace contre les douleurs musculaires.
La découverte des chercheurs de l’université de San Diego met donc en lumière un nouvel effet protecteur. Mais « l'association directe entre la fonction du TRPV1, le récepteur activé par la capsaïcine et le cancer colorectal humain devra être établie par de futures études cliniques », relativise Petrus de Jong, l’auteur principal de l’étude.
En France, le cancer colorectal est le 2e cancer le plus mortel, tous sexes confondus, avec 42 152 nouveaux cas estimés en 2012.